A vrai dire, j’attendais le bon moment pour vous faire part des dernières nouveautés des anciens Daft Punk. Mais la récente interview de Thomas Bangalter a modifié mon calendrier. Allons-y !
Au programme : Random Access Memories, "The Writing of Fragments of Time", Mythologies, Thomas Bangalter et Léa Salamé et podcast.
Le 17 mai 2013 sortait le quatrième album studio du duo, « Random Access Memories », et à l’occasion du 10e anniversaire de cet album, une réédition est prévue le 12 mai prochain, augmentée de neuf titres, 35 minutes supplémentaires et inédites.
Un album qui était d’ailleurs une collection de collaborations avec entre autres Nile Rodgers, Giorgio Moroder, Pharrell Williams, DJ Falcon, Chilly Gonzales ou encore Julian Casablancas (du groupe The Strokes).
Il y a peu, le premier titre inédit était dévoilé sur la chaine YouTube du groupe. "The Writing of Fragments of Time" fait plus office de documentaire que de chanson en tant que telle puisqu’il s’agit en fait d’une version agrémentée des commentaires de Todd Edwards expliquant la création du morceau "Fragments of Time".
Alors qu'ils travaillaient sur ce titre en février 2012, un enregistrement capturait tout le parcours créatif derrière. Ce sont ces moments privés entre Thomas Bangalter et Todd Edwards qu’on entend dans cette nouvelle version qui fait un clin d’œil à la chanson Giorgio by Moroder ou le producteur Giorgio Moroder décrit son propre processus créatif. A ce propos, il déclare à la BBC : « C'est amusant parce que c'était assez inattendu. Todd et moi n'étions pas au courant que l'ingénieur enregistrait la session, donc nous avons pu être très spontanés. »
Quant aux autres inédits, il s’agit en fait, pour la plupart, de versions démos, de premières prises, de tests vocoder ou encore du bonus « Horizon » qui figurait sur l’édition japonaise de l’album.
Une réédition en format numérique, en CD mais également en vinyle (trois disques) et les précommandes sont d’ores-et-déjà possibles via
www.daftpunk.com.
Le duo a bon être séparé et les ordinateurs, sampler et boites à rythmes rangés, on ne cesse d’entendre parler d’eux. Là où Guy Manuel de Homem-Christo se fait très discret, c’est plus spécifiquement Thomas Bangalter dont on parle… et qui s’exprime même à visage découvert.
La principale raison est la sortie de son premier album solo, loin des machines, « Mythologies ». Un projet composé pour accompagner les danseurs de la compagnie de ballet de l’Opéra national de Bordeaux et pour la compagnie indépendante du chorégraphe Angelin Preljocaj. Une demande de ce chorégraphe qui souhaitait un mix de Daft Punk et de symphonique. Demande refusée par Bangalter qui proposa plutôt d’écrire pour des instruments d’orchestre. « Pour Mythologies, j’avais le désir de m’éloigner le plus possible de la technologie et d’explorer un nouveau territoire. J’ai toujours besoin de me réinventer » a-t-il déclaré au magazine « Les Inrockuptibles ».
Bangalter ne tombe pas non plus en terre inconnue puisque sa mère et sa tante étaient toutes deux danseuses et son oncle instructeur de danse. « J’ai davantage fréquenté le monde de la danse en accompagnant ma mère à ses cours de danse, aussi bien classique que contemporaine… Ce sont surtout des souvenirs de la petite enfance », poursuit-il dans cette interview.
Trois titres ont été dévoilés avant la sortie de l’album : « L’accouchement » est le premier single de cet album, suivi par « Le Minotaure » et « Pas de Deux ».
Début avril, Thomas Bangalter a accordé deux interviews, l’une à la BBC et la seconde à Léa Salamé de France Inter.
A la BBC, il déclarait : « Ma mère est décédée il y a environ 20 ans et retourner dans ce monde est lié à une certaine période de ma vie. Donc ça ajoute un peu de nostalgie, mais en même temps, c'était une toute nouvelle aventure. »
Il poursuit : « J'ai aimé l'idée d'écrire de la musique qui n'était pas amplifiée, qui ne nécessitait pas d'électricité. C'était juste moi et le papier. […] En tant que novice, j'ai aimé l'idée de l'éclectisme et de la variété, et d'avoir la liberté dans la structure globale. », dit-il.
Quant à l’interview donnée à Léa Salamé de France Inter (voir
https://www.youtube.com/watch?v=b7WU3QHpM18), il explique notamment par rapport à ce nouvel album et à Daft Punk que ce qui fait le plus écho en lui, c’est le mythe de Persée. Le héro qui devait combattre la Méduse et évitait d’être pétrifié par son regard en se protégeant avec un bouclier dont l’intérieur état comme un miroir. « J’ai l’impression que ce casque me protégeait de la pétrification, de la célébrité, du succès, de l’exposition. »
En fin d’interview, la journaliste explique à Bangalter avoir reçu de nombreux sms de ses confrères et consœurs qui lui demandent de poser cette question : « Daft Punk, c’est vraiment fini ? ».
Ce à quoi Bangalter répond : « C’est une histoire où il y a eu un début, un milieu et une fin, mais c’est avec un grand plaisir que je me retourne et que je regarde ce qu’on a fait ensemble, je suis très content d’avoir refermé cette aventure. […] La dernière chose que je voudrais être, dans le monde dans lequel nous vivons, en 2023, c’est un robot. »
La dernière info sur le groupe, pour le moment, concerne un podcast produit par Amazon Music. En six épisodes, i l revient sur la genèse des deux musiciens. « Daft Punk, le secret des robots » (voir
https://music.amazon.fr/podcasts/9280db8e-27ad-4776-a51b-d23008c54694/daft-punk-le-secret-des-robots) répond à diverses questions et fourmillent de détails ou d’anecdotes inédites.